Les symboles utilisés par l’auteur*

Les moyens stylistiques les plus frappants sont les symboles qui sont utilisés par l’auteur. Un des ses symboles est le serpent qui est décrit comme «un anneau de lune» (59, 20). Son importance symbolique est ambivalente. La mythologie classe le serpent non seulement parmi la mort mais encore parmi la vie. Pour le petit prince le poison du serpent signifie d’une part sa mort terrestre mais en même temps de l’autre part le retour chez son planète et sa vie nouvelle avec sa rose.

En contraste avec le serpent la rose symbolise, grâce à son parfum, sa beauté et sa fragilité, l’amour, la mort et le paradis. La rose sans des épines est un symbole pour la Mère de Dieu. Mais la rose du petit prince possède quatre épines, elle n’est pas innocente du départ de son prince. De plus dans une considération plus profonde on peut constater une parallèle entre la rose qui symbolise particulièrement l’amour et la beauté de Consuelo, la femme de l’écrivain Antoine de Saint-Exupéry.

Le lecteur peut être surpris de la fonction que Saint-Exupéry accorde au renard dans ce récit. On est habitué à l’image traditionnelle telle qu’elle s’est imposée au cours des siècles dans les légendes et fables. La symbolique chrétienne lui confère aussi une chaîne sans fin de vices-mensonges, hypocrisie, excès, avidité, etc.- (représentation du renard, incarnation du Mal, dans les églises du Moyen Age en Allemagne, France, Italie). Mais dans ce cadre cet animal apparaît sous un visage positif. Il symbolise l’amitié et est savant du secret essentiel pour une amitié.

En visant la symbolique de l’eau, Saint-Exupéry renoue une fois de plus avec la tradition biblique, dans laquelle l’eau est don de Dieu et a une grande importance vitale et la sécheresse est l’expression de sa malédiction. L’eau est aussi le symbole de la soif, le désir de retourner là ou le petit prince est chez soi, chez sa rose sur son planète B612.

Le désert, lieu de la confusion entre le réel et l’imaginaire est peut-être aussi la source des plus grandes richesses ; le petit prince l’avait expliqué à son pilote: «Le désert c’est qu’il cache un puits quelque part…»

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* Der kleine Prinz (Le Petit Prince); Königs Erläuterungen und Materialien: pages 63-65
  Le Petit Prince, Analyse Modèle: pages 35, 64-66